La Maison de Jonathan est un organisme communautaire où les ados qui ont décrochés sont accueillis pour une année scolaire. Là-bas, ils sont amené à apprendre la guitare, notamment; ou encore, à développer des habiletés de peinture sur verre (mais sur tissu et sur toile, aussi). Au total, une quinzaine d’activités leur son proposé. Le but de ces activités : leur faire vivre de petites réussites, afin de leur redonner confiance, un petit coup de pinceau à la fois. C’est de leur permettre de constater l’évolution qu’ils ont fait depuis leur entrée dans l’organisme, en conservant leurs oeuvres, depuis le début. C’est aussi de leur permettre de créer des liens avec d’autres ados, de développer une relation de confiance avec d’autres adultes et tout cela, dans un climat de respect et d’acceptation. C’est aussi de leur permettre de se développer, une sortie à la fois, à chaque semaine, que ce soit pour leur faire visiter le Centre Bell, ou les amener se promener en montagne, ou leur faire découvrir la frénésie de la Formule 1 sur Crescent, ou bien de leur faire visiter l’ancienne prison de Trois-Rivières par un ex-détenu. La Maison de Jonathan, c’est encore bien plus que cela. Là où je veux en venir, c’est qu’il s’agit d’un organisme communautaire, posté dans le Vieux-Longueuil, qui rassemble trois des quatre facteurs pointés par Laurier Fortin qui sont primordiaux pour rester accroché à l’école (et qui jouent un rôle dans le décrochage scolaire, lorsque non présents ou inadéquats). Ces facteurs consistent en la relation enseignant-élève (relation intervenant-ado), le climat de la classe (le climat dans l’organisme, où le respect est prôné) et les activités de l’école (les sorties hebdomadaires). Le quatrième facteur énoncé par M. Fortin constitue les résultats scolaires (on pourrait alors parler, pour la Maison de Jonathan, de réussites manuelles, artistiques, qui favorisent l’estime de soi, tout comme les résultats scolaires le font… mais qui sont aussi un résultat d’une bonne estime de soi).
Ces facteurs déterminants dans le raccrochage (et le décrochage scolaire, à l’inverse) est aussi le thème d’un article déniché au http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/education/201011/09/01-4341049-decrochage-scolaire-la-famille-nest-pas-determinante-selon-un-expert.php.
Article intéressant à consulter, donc, où certains des résultats de recherche, en termes de décrochage scolaire, du professeur Laurier Fortin sont exposés. Et où les quatre facteurs énoncés plus haut nous rappelle l’importance de l’estime de soi chez les jeunes pour la réussite scolaire; de la formation des enseignants et du petit “oumph” relationnel si important à avoir dans cette profession; de la promotion du respect dans les relations avec les autres et de la prévention de l’intimidation dans les écoles pour optimiser le climat scolaire; finalement, de la proposition d’activités parascolaires intéressantes. Rassemblez tous ces facteurs et vous y trouverez S-E-N-T-I-M-E-N-T-D-‘-A-P-P-A-R-T-E-N-A-N-C-E ! (peut-être est-ce là, la clé de la motivation scolaire?)
-Stéphanie Deslauriers