Plus jeune, je ne pouvais pas me résigner à croire qu’il n’y avait rien de plus que « ça ». Je ne pouvais pas imaginer que la vie n’était que « ça ».
C’est probablement pour cette raison que la lecture est devenue salvatrice pour moi. À 5 ans, les contes fantastiques et ses personnages peuplaient mon imaginaire. Rapidement, j’ai appris à lire : j’étais désormais autonome dans ma dépendance au « plus que ça ».
Je me revois encore, en 1e année, faire tourner la roulette du jeu de Serpents et Échelles géant, chaque fois que j’arrivais à lire à voix haute un passage d’un livre d’apprentissage de la lecture. Je me souviens encore des personnages principaux : Mélissa et son ami Dimitri. Il me semble bien que le chien de la première s’appelait Médor.
Puis, j’ai découvert l’écriture. Quelle joie! Je pouvais désormais inventer moi-même des personnages sortis tout droit de mon imagination. J’ai alors voulu écrire mon premier livre : « Il y aura un chien, dedans ». Sans doute m’inspirais-je de Médor et du chien domestique que j’avais à l’époque, Cindy.
Déjà en 6e année, j’écrivais des poèmes à faire crever le cœur. D’ailleurs, deux de mes amies en avaient demandé une copie pour pouvoir le lire et le relire à leur convenance.
Et les chroniques de Marie Plourde sont apparues dans le cahier Weekend du Journal de Montréal. Moment de pur bonheur dominical pour moi : celui de mon plonger dans le monde des adultes, dans son monde de « sacoches ». Celui de rêver, également, qu’un jour, ce serait moi qui écrirait des chroniques pour faire rire, réfléchir, rêver.
Et me voilà, à l’aube de mon deuxième Salon du Livre de Montréal à vie, la tête emplie de projets, de rêves à accomplir, d’étoiles à tenter d’atteindre.
Cet événement me permet de rencontrer des auteurs qui m’inspirent, que j’admire. Des créateurs qui m’ont fait voyager et espérer qu’un jour, j’aurais ce privilège de voir mes pensées et mes idées couchées sur papier.
Cet événement me donne le goût de continuer d’écrire, encore et encore, de poursuivre mon chemin en ce sens, rêvant à voix haute de vivre de ma plume, dans un avenir pas si éloigné…
-Stéphanie Deslauriers