Tel que promis – et pour faire suite à mon dernier billet – nous aborderons aujourd’hui le premier des trois besoins psychologiques fondamentaux à la base de notre motivation et de notre bien-être et ce, toujours selon la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan : le besoin d’autonomie.
Avant de plonger et de regarder ensemble ce que l’on entend par là, laissez-moi vous rappeler ce qu’est un besoin psychologique et quels sont ces trois besoins auxquels on réfère.
Les besoins psychologiques ont quatre caractéristiques :
- Ils sont universels et observables;
- Ils sont innés (c’est-à-dire qu’on les transporte toujours avec soi!);
- Ils endommagent notre bien-être psychologique s’ils ne sont pas satisfaits;
- Ils favorisent notre bien-être psychologique s’ils sont satisfaits (et contribuent ainsi, et par le fait même, à notre développement et à notre fonctionnement sain et optimal!).
Nos trois besoins psychologiques fondamentaux sont :
- Le besoin d’autonomie
- Le besoin de compétence
- Le besoin d’appartenance
Vous être prêts? Vous avez sorti votre kit de plongeur des grands jours?
Go!
Le besoin d’autonomie
Même si j’ai confiance que vous avez tous et toutes une bonne idée de ce qu’est l’autonomie, comme je suis en amour avec la définition qu’en a fait Nathalie Vallerand pour le magazine Naître et Grandir, je vais la plugger!
« L’autonomie, c’est la capacité de répondre à ses propres besoins, de prendre et d’assumer ses décisions, tout en tenant compte de son entourage et de son environnement. »
À quoi sert l’autonomie?
L’autonomie c’est le sentiment que l’on a le contrôle sur sa vie, c’est avoir un locus interne de contrôle (à l’opposé du locus externe de contrôle où on aurait plutôt le sentiment que c’est notre environnement et/ ou les autres qui ont le contrôle sur nous et sur nos choix).
Je vous donne quelques exemples :
Locus interne de contrôle:
- Avoir le sentiment que l’on peut accepter ou refuser une offre;
- Pouvoir choisir de réorganiser son horaire afin de suivre un cours de yoga;
- Pouvoir déterminer de l’heure à laquelle on rentre à la maison le soir.
Locus externe de contrôle :
- Avoir le sentiment que c’est notre patron qui décide de nos priorités de la journée;
- Avoir le sentiment que c’est notre conjointe qui décide de notre horaire;
- Avoir le sentiment que ce sont nos parents qui décident de l’éducation de nos enfants.
L’autonomie, c’est avoir le sentiment que nos choix proviennent de nous-mêmes, qu’on est libre en tant qu’individu et que l’on peut soi-même organiser notre vie de façon harmonieuse avec toutes nos autres valeurs et tous nos autres choix.
L’autonomie, en somme, c’est le besoin de sentir que nos actions proviennent de nous, que l’on est à la base de nos choix.
On distingue également :
- L’avidité d’autonomie : c’est-à-dire d’avoir toujours besoin de se sentir en contrôle de ce que l’on fait;
- La satisfaction du besoin d’autonomie : c’est-à-dire de se sentir – en général – libre de poser des actions et de penser selon notre propre volonté;
- L’évitement de l’autonomie : c’est-à-dire avoir peur des responsabilités.
Et vous, où vous situez vous?
Votre besoin d’autonomie est-il satisfait dans vos relations? Au travail?
The End
Remontons maintenant à la surface et reprenez votre souffle! En attendant la suite, je vous offre cette citation afin de vous inviter à la réflexion :
“Il n’est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage.” – Périclès
À très bientôt!