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Une tournée d’auteure et d’illustratrice!

En février, j’ai eu le privilège (parce que vraiment, ç’en est un) de sillonner la région de Chaudière-Appalaches en compagnie de Karine Drolet, coordonnatrice de l’entente égalité en Chaudière-Appalaches, qui a chapeauté le projet de livre « Une drôle de fête pour Alice et Thomas ». J’ai aussi rencontré la très talentueuse illustratrice Nadia Berghella, qui a su mettre des images sur mes mots.

Une drôle de fête pour Alice et Thomas

Une drôle de fête pour Alice et Thomas

Nous avons rencontré 200 élèves en deux jours, provenant de forts différents milieux mais ayant tous une chose en commun : la curiosité par rapport à nos métiers respectifs, à Nadia et moi.

Je me souviens très bien, alors que j’avais moi-même autour de 10-11 ans, que je lisais énormément. Sans trop savoir comment ce livre avait atterri dans ma bibliothèque ou dans celle de mon école. Je ne pouvais pas conceptualiser une personne assise devant son ordinateur en train d’écrire, une autre dans son atelier en train de peindre ou de dessiner. Je ne comprenais pas comment ces deux processus en venaient qu’à faire un : le livre.

Dans une des écoles visitées, celle de St-Fabien-de-Panet, les élèves de la classe de Dave nous ont reçu en grand avec, en prime, des questions adressées spécifiquement à Nadia ou à moi.

Alors, chers élèves, voici nos réponses à vos très pertinentes questions!

Questions pour Nadia

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à illustrer dans le livre?

Ce que je trouve difficile c’est de refaire un même personnage plusieurs fois et qu’il se ressemble quand-même. C’est pour ça qu’avant de commencer, je fais plusieurs croquis dans différentes positions et points de vue.

Quel livre avez-vous aimé le plus illustrer et pourquoi?

Un livre intitulé « Pinceau » de Julie Royer. C’est un conte tout en couleur où j’avais carte blanche… c’est à dire que je pouvais faire ce que je voulais comme illustration. J’avais une grande liberté de création, et ça a donné un résultat magnifique!

Quelles techniques employez-vous pour vos dessins?

Cela dépend du projet. J’aime beaucoup l’aquarelle avec des encres colorées. Je fais aussi beaucoup de travail à l’acrylique. La plupart du temps je dessine à la main, mais il m’arrive à l’occasion de faire de l’illustration numérique avec ma tablette graphique 😉

D’où vient le goût de dessiner? 

Nadia Berghella à l'oeuvre!

Nadia Berghella à l’oeuvre!

 Je dirais que c’est plus fort que moi… je dessine tout le temps depuis que je suis toute jeune. Dessiner est pour moi une autre manière de parler. C’est un peu comme ça que j’arrive à parler de mes émotions aux autres…

 Combien cela prend-il de temps pour illustrer un livre comme celui-ci?

Ce projet-là m’as pris à peu près trois moi à réaliser. À partir du moment où je lis le manuscrit et prends des notes jusqu’à la touche finale de numérisation et retouche à l’ordinateur. Pour un grand dessin d’une page entière, je mets environ 2 jours.

À quel âge êtes-vous devenue illustratrice professionnelle?

Je suis devenue illustratrice professionnelle aussitôt que j’ai fini mes études en graphisme. J’avais alors 20 ans. J’ai commencé à illustrer des manuels scolaires, et ensuite des dessins humoristiques pour des T-shirts (dans une imprimerie).

Quel a été votre plus grand projet?

Mon plus grand projet est sans doute une série de 18 livres intitulé « Histoires de marmots par Mona la marmotte ». Ce sont des histoires racontées à partir des sons de l’alphabet. J’ai travaillé sur ça pendant deux ans. Et Céline Côté, l’auteure de ces histoire est par la suite devenue ma meilleure amie!

Questions pour Stéphanie

A quel âge avez-vous commencé à écrire?

Eh bien, j’ai commencé à écrire en maternelle, dans mon petit journal intime. Par la suite, je n’ai jamais arrêté. Mais le premier de mes livres publiés, je l’ai commencé en 2011, qui est paru en 2012. Par contre, j’avais commencé à écrire un roman, sans trop savoir ce que ça deviendrait, en 2007.

Pourquoi avez-vous écrit ce livre?

Karine Drolet, Nadia Berghella et Stéphanie Deslauriers!

Karine Drolet, Nadia Berghella et Stéphanie Deslauriers!

Dans le cas de « Une drôle de fête pour Alice et Thomas », c’est Karine Drolet qui est entrée en contact avec ma maison d’éditions Midi Trente. Lorsque j’ai été approchée par mon éditrice à cet effet, je me suis fait présenter le projet à peu près comme suit : « C’est une organisation qui vise l’égalité hommes-femmes et qui veut sensibiliser les jeunes du primaire à cela ». Comme j’ai travaillé quatre ans dans une école primaire, je connais bien les jeunes et surtout, je les aime vraiment! Et aussi, je suis féministe : c’est-à-dire que je crois que les femmes méritent d’être traitées comme les hommes ou plutôt, comme les femmes qu’elles sont, avec respect. Donc, tout me portait à accepter le projet!

Combien de temps avez-vous pris pour écrire ce livre?

Le livre comporte 5000 mots et j’ai eu une inspiration très forte pour l’écrire…en deux jours (plus précisément, en deux avant-midis). Jusqu’à maintenant, c’est le livre que j’ai écrit le plus rapidement.

Quel est votre prochain projet d’écriture?

En ce moment je travaille sur quatre (!!!) projets, dont un roman pour adultes, un roman pour les ados et deux livres pratiques pour les adultes.

De quel livre êtes-vous le plus fière?

Hmmm…très, très difficile à dire. Très personnellement, ça serait « L’Éphémère », mon roman pour adultes. Celui qui a pris sept (oui, oui, sept) ans entre le jour où j’ai commencé à écrire les premiers mots dans un fichier Word et le moment où je l’ai tenu dans mes mains. Je pense que ça me rappelle à quel point c’est essentiel de persévérer quand on croit en quelque chose.

Comment avez-vous découvert votre passion pour l’écriture?

En fait, c’est plus l’écriture qui m’a découverte, je crois. Dès que, à cinq ans, j’ai été en mesure de lire mon premier livre (et probablement même bien avant cela), je savais que les mots avaient un pouvoir spécial que je voulais développer. Car, honnêtement, qui ne rêve pas d’avoir de superpouvoirs?

Quel livre auriez-vous aimé écrire?

Oh lala, ce n’est pas facile de répondre à cette (très bonne) question. Je dirais « Martine à l’école », puisqu’il m’a donné la piqûre pour la lecture et l’écriture. Je pense que c’est le plus bel accomplissement d’un auteur : donner envie aux gens de lire.

Alors voilà, chers élèves de la classe de Monsieur Dave! Merci encore pour le chaleureux accueil! affiche