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Sous la douche, sous la couette….

Il y a quelques années, l’amie d’une amie (OK, je sais, ça a jamais l’air vrai quand on utilise cette formule mais dans ce cas-ci, c’est vrai!) apprenait qu’elle avait le cancer du sein.

J’avais 24 ans; elle était également dans la vingtaine. Outre le fait que c’était l’amie de l’amie, c’était également une ancienne collègue, une fille chouette – que j’avais malgré tout peu connue – avec qui j’avais passé mes trois années de baccalauréat en psychoéducation.

En apprenant cette nouvelle, ma gorge s’est serrée. « Pas vrai? ». C’est toujours ce qu’on se dit : que ça ne se peut pas, que ça ne peut pas arriver à quelqu’un qu’un connait et, égoïstement, que ça aurait pu être nous. Surtout quand la personne a quasiment notre âge. On a davantage tendance à se projeter dans sa réalité qui aurait pu – et pourrait – être nôtre. jelefais2

Pour sa part, elle s’est inquiétée lorsqu’elle a aperçu du sang s’écouler de son mamelon (inquiétant, vous dites?). Elle a immédiatement pris rendez-vous avec son médecin. Le diagnostic était sans équivoque : cancer du sein.

Elle a été « chanceuse » : la tumeur se trouvait juste derrière son mamelon, ce qui explique pourquoi elle a pu voir du sang s’en échapper. je le fais

Malheureusement, plusieurs femmes – et hommes! Car oui, oui, les hommes aussi peuvent avoir un diagnostic de cancer du sein – ont une tumeur localisée davantage sous les tissus adipeux et plus loin du mamelon, ce qui fait en sorte que cette tumeur doit prendre énormément d’ampleur avant d’être décelable. À ce stade, il peut être peu probable de s’en sortir ou nécessiter davantage de traitements de toutes sortes pour en venir à bout.

L’amie de l’amie, l’ex-collègue, elle, a dû subir une ablation du sein. Autant dire une ablation de d’une part de sa féminité. Mais au moins, elle était en vie. Elle a donc subi l’opération, de laquelle elle s’est rapidement remise. Puis, elle est retournée sous le bistouri pour se refaire faire ce sein.

L’été dernier, dans la piscine de l’amie commune, elle a lancé à la blague : « Oui! Regarde-les mes seins. Ils sont là et ça, c’est grâce à vos impôts! ». Nous avons tous rit de bon cœur.

Oui, des fois, ça fait suer de payer des maudites taxes et des maudits impôts. Mais quand on voit le bien que ça peut amener, disons qu’on avale moins de travers.

Aujourd’hui, cette amie d’amie et ex-collègue est devenue maman. <3

C’est un peu pour elle, un peu pour l’autre d’à côté, pour toi, et pour toi aussi, et pour moi également que mon auto-examen des seins, #jelefais.